FALLEN ANGEL
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Garçon, la même chose. [J. Alan Trager]

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AuteurMessage
D. Wayne McFadden

Je suis un ange,
un ange déchu.

D. Wayne McFadden


█ ▌Traces de mon passage : 113
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█ ▌Localisation : Vermillion.

Garçon, la même chose. [J. Alan Trager] Vide
MessageSujet: Garçon, la même chose. [J. Alan Trager] Garçon, la même chose. [J. Alan Trager] Icon_minitimeLun 28 Fév - 14:45

Garçon, la même chose.


La journée fut longue, comme les précédentes. Depuis que je suis arrivé ici, je dors peu, et je vis la nuit. J'aime l'atmosphère morbide que dégage l'obscurité, les ruelles peu sures, les dealers cachés derrière les bennes à ordures. Mais la journée, ce soleil, cette lumière qui révèle chacun de vos geste, suit chacun de vos pas, vous montre aux yeux de tous tel que vous êtes, je ne sais pas, ça ne passe pas. J'aime le mystère, la surprise, la peur, ce sentiment d'insécurité. Aujourd'hui donc, je suis resté cloitré chez moi tant que le jour fut levé.

Rester à ne rien faire n'est pas ma tasse de thé. Alors, dès que l'obscurité fit son apparition, j'enfilai déjà ma veste en cuir et mes gros godillots, et je fus fin prêt à partir faire la fête. Les rues étant encore pleine de monde, je décidai de faire un tour au café du coin, prendre un petit remontant, histoire de tenir la forme cette nuit. Je passai le pas de la porte, m'installai au bar, et commandai une bière, pour commencer en douceur. Le bar était presque vide, seul quelques alcooliques comme moi trainaient ça et là. La plupart étaient mal fringués, empestaient à plusieurs mètres, et étaient déjà bourré alors que la soirée était à peine entamée. Quand au barman, il n'était pas très causant. A plusieurs reprises je tentai d'entamer une conversation avec lui, mais ses réponses se révélèrent plus que primaires.

J'en étais bientôt à ma cinquième bière, la soirée avançait, j'allais bientôt partir ailleurs, là où il y aurait un peu plus d'ambiance. Buvant à grandes gorgées, je ne le vis pas arriver. Je fus donc surpris, lorsque je posai ma bière et tournai la tête, de voir un homme assis à côté de moi. Il avait l'air jeune, et était plutôt maigrichon. Il commanda, me regarda. Je lui fis un signe de la tête et repris ma bière. N'ayant eut que peu de contact humain dans ma journée, je décidai de tenter une conversation avec celui-ci, peut-être serait-il plus causant que le barman idiot qui nous servait. "Tu viens souvent ici ?" demandai-je, innocemment. Cela faisait plusieurs soirs de suite que je m'installai à ce bar, sans avoir nul autre compagnie que ma bière tiède et des ivrognes empestant.
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MessageSujet: Re: Garçon, la même chose. [J. Alan Trager] Garçon, la même chose. [J. Alan Trager] Icon_minitimeVen 4 Mar - 1:40

Vivre en solitaire, à l'abri de tout, ce n'est pas une bonne chose. J'ai cru, que je pouvais m'y faire. Visiblement, je me suis trompé. Il est impossible de vivre à l'écart de toute cette fourmilière infâme qu'est l'humanité. Il m'eut fallut trois ans pour m'y faire. Comme quand j'étais un simple mortel, ou presque. La technologie en plus, tout du moins. Rien, je n'avais rien à faire de mes journées. Si bien que je reste isolé dans l'enfer quotidien, dans un appartement que je loue. Je n'y fais rien, à part être vautré devant mon écran d'ordinateur, comme tout bon "jeune" de nos jours. Et pour m'ancrer dans cette absurdité grandissante, je fais comme eux, je mange, mange, mange. Rien d'autre. Mais évidemment, ces salauds que sont les Dieux m'ont offert le magnifique don de garder ma forme squelettique d'avant ma mort. Ne sont-ils pas géniaux ?

Enfin...Passons les inepties qui osent se dérouler en plein jour. Comme tout un chacun, j'affectionne ce moment si précieux qu'est le couché du soleil. Je m'étais donc rendu sur le toit de mon immeuble. Droit, devant l'habituelle rambarde de sécurité, pour observer l'astre lumineux disparaître lentement. Le ciel étant chargé d'effusions colorées des plus somptueuses, peu à peu, l'ordinaire ambre de l'hélianthe solaire commençait à perdre de son jaune si évocateur. Pour se vêtir d'une robe orange. Laquelle venait à recouvrir l'horizon. Un spectacle magnifique. Indescriptible, sans aucun doutes. Puis, une fois ce magnifique spectacle devenu simple papier-peint céleste, je regardais en bas, avec un certain dégoût le peuple de Vermillion. Tout ces mortels vaquaient à leurs occupations, sans avoir de réel but, il ne faisait que marcher, manger, téléphoner à leurs compagnons, faire leur petit shopping, sans se soucier du monde souffrant qui les entourait. S'échappa alors de mes lèvres un mot ;
«Pathétique.»


Décidant finalement, au bout d'un temps d'attente, d'abandonner mon habitation, je descendais donc en ville, vêtu d'un habituel ensemble marron. Un blouson troué par dessus mon T-shirt. Vêtu comme un souillon, je marchais dans les rues d'un pas presque dansant, regardant les visages moroses des autres vivants, las de la routine "métro-boulot-dodo". J'aime à me moquer d'eux, ils ne comprennent pas à quel point ils ont de la chance. La chance d'avoir une ville les acceuillant à bras ouverts. Et non pas une cohorte de Dieux prête à vous détruire pour la moindre contestation d'ordres. «Veinards que vous êtes.»

Arrivé devant un café, la pancarte rayée par la noirceur du ciel masquait l'identité du café, cela n'est pas de la plus haute importance, je passa outre ce détail et continua de m'avancer vers l'intérieur du-dît café. A peine j'eus pénétré le lieu que je fus assaillit par les diverses odeurs présentes. Thé, café, tisane, alcool. Viandes. Mon nez était devenu un champ de bataille où s'affrontait toutes ces horribles odeurs. Avançant vers le comptoir du bar, j'attendis que le barman, enfin, ce qu'il en reste de lui. Vu la façon dont il était à moitié assoupi, tout en faisant son travail, j'avais le doute qu'il ne viendrait pas du tout à moi. Finalement, et heureusement, j'ai eu tort. Il s'est approché presque aussitôt que mon postérieur fut installé sur un tabouret peu confortable dont le siège de cuir troué révélait de la mousse jaune, nappée de tâches verdâtres, semblables à du vomis. Fut-ce nécessaire de préciser au barman de l'état peu ragoûtant de ce siège, il me rétorqua d'une voix grave et menaçante, d'aller me faire voir, si je n'aimais pas les tabourets. Je me tus un instant. Une fois qu'il décida de me demander d'un ton plus calme ce que je désirais, je lui demanda un simple verre d'eau. Un sourire se marqua sur son visage mal-rasé, j'eus cru entendre un marmonnement désignant ma maigreur et ma stupidité à ne pas m'engraisser, mais je n'y prêta pas attention, de toute façon, je ne pouvais m'engraisser, mon métabolisme mort était définitivement bloqué sur cette apparence squelettique.

Regardant le fond de mon verre, à présent vide de moitié, je restais silencieux. Jusqu'à ce qu'un voisin de comptoir m'adressa la parole, feintant l'ignorance, je regarda à mon côté, là où il n'était pas, pour être certain qu'il s'adressait à moi. Visiblement, à moins qu'il soit adepte de se parler à lui-même, il m'adressait la parole. Je répondis, tout en observant continuellement mon verre, vide entre-temps, un simple oui. Je fis silence un court instant et lui renvoya sa question, après tout, pourquoi ne pas discuter ?


Dernière édition par J. Alan Trager le Jeu 17 Mar - 19:14, édité 1 fois
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D. Wayne McFadden

Je suis un ange,
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MessageSujet: Re: Garçon, la même chose. [J. Alan Trager] Garçon, la même chose. [J. Alan Trager] Icon_minitimeVen 4 Mar - 12:27

Après s'être tourné de l'autre côté pour vérifier que c'était bien à lui que je m'adressai, il me regarda et me répondit un petit oui timide. Puis il me retourna la question. Je mis un temps de réflexion avant de lui répondre. En effet, cela faisait plusieurs soirs de suite que je me pointai dans ce bar miteux, et à aucun moment je n'ai pu apercevoir ce jeune anorexique s'asseoir sur aucun de ces tabourets. Peut-être s'était-il installé à une table dans l'ombre, un peu plus loin. Ou bien n'étais-je peut-être pas resté assez longtemps. Cela m'effraya. J'avais si peu de compagnie que j'en étais réduit à me poser des questions aussi inutiles et inintéressantes que celle-ci. Ma vie était-elle à ce point vide ?

Je pris le temps de finir ma bière, à grandes gorgées, avant de lui répondre. "Ouaip, ça fait quelques jours que je viens dans cet endroit miteux." J'entendis le barman protester dans sa barbe. Il fallait tendre l'oreille pour comprendre ses paroles mais il disait que je n'avais qu'à aller me faire foutre si l'endroit ne me plaisait pas. Cet endroit n'était pas luxueux, ni même propre à souhait, et je ne m'y sentais pas le mieux du monde c'est vrai, mais pour boire une bière cela me suffisait.

Mais après quelques heures passées là, cet endroit inanimé commençait à me peser. Cette ambiance d'enterrement, ces poivrots qui n'arrivaient pas à aligner trois mots cohérents, ces lumières qui clignotaient, ces toiles de poussière qui se balançaient au-dessus de nos têtes, et puis ce barman incapable de te parler en face pour te dire ce qu'il pense, incapable de faire la conversation à ses clients. Je payai donc ma note, remis ma veste en cuir, fis trois pas vers la sortie puis me retournais vers cet homme avec qui j'avais entamé la conversation. Je me dis que la fête attendrait, des nouvelles connaissance, je n'en faisais pas tout les jours. Je m'installai à côté de lui, sur un siège opposé à celui que je venais de quitter. "Je te paie une bière, maigrichon ?" Je lui posai cette question un peu comme s'il s'agissait là d'un ami. Je le regardai quelques secondes avant d'ajouter, en lui tendait la main. "Pardon, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Damon. Et toi, c'est quoi ton petit nom ?"
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MessageSujet: Re: Garçon, la même chose. [J. Alan Trager] Garçon, la même chose. [J. Alan Trager] Icon_minitime

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